Souvenirs d'aventures
Découvrez les trésors cachés de l'Indochine à travers nos aventures captivantes.
Pascal Royère - Le restaurateur des Merveilles d'Angkor
Dans les méandres majestueux du complexe d'Angkor au Cambodge, un nom restera à jamais gravé dans la pierre : Pascal Royère. Cet archéologue français, disparu en 2014, a consacré sa vie à la restauration des joyaux architecturaux de cette cité millénaire. Un travail de titan mené avec un dévouement sans faille, permettant de transmettre ce patrimoine exceptionnel aux générations futures.
Né en 1965 à Saint-Geniès-Bellevue, ce petit village de Haute-Garonne, rien ne semblait destiner Pascal Royère à devenir un explorateur des trésors de l'ancienne Indochine. Et pourtant, dès son plus jeune âge, une soif insatiable de connaissances sur les civilisations anciennes l'anima.
"Je dévorais tous les livres sur l'archéologie et les aventuriers qui partaient découvrir les ruines oubliées du monde", se remémorait-il des années plus tard. Une passion dévorante qui le poussa à intégrer l'École du Louvre pour se former aux techniques de fouilles et de restauration.
Ses brillantes études d’architecture terminées, Pascal Royère eut vite l'opportunité de se lancer sur le terrain en rejoignant la légendaire mission archéologique en Egypte. Une expérience formatrice sur ce site exceptionnel marqué par les passages successifs des Grecs, Romains, Perses et bien d'autres peuples antiques. Cette première expérience luis permis de mettre le pieed dans ce qui allait devenir sa passion.
L’apprentissage du travail dans des conditions extrêmes
"J'ai appris à travailler dans des conditions extrêmes, à relever les défis logistiques et surtout à toujours garder l'esprit d'un explorateur", confiait-il avec malice à ses proches. Car très vite, une nouvelle aventure encore plus périlleuse se profilait à l'horizon.
En 1993, l'École Française d'Extrême-Orient (EFEO) lança un appel pour reformer une équipe d'archéologues au Cambodge. Après des années d'interruption forcée par les khmers rouges, il ne s'agissait ni plus ni moins que de remettre en état les grandioses vestiges d'Angkor, joyau du patrimoine mondial.
Une mission pour les plus hardis seulement. Mais Pascal Royère, à peine âgé de 28 ans, n'hésita pas une seconde. Animé par un esprit d'aventure chevillé au corps, il réunit ses maigres économies pour prendre l'avion et rallier cette terre qui deviendrait son nouveau champ de bataille.
"Quand je suis arrivé à Angkor en 1993, c'était encore la désolation", se remémorait l'archéologue. "Les temples étaient recouverts par la jungle après des années d'abandon total durant les conflits".
Loin de se laisser décourager, Pascal Royère y vit l'opportunité de tracer son nom au côté des plus grands explorateurs d'Angkor comme Henri Mouhot ou Henri Parmentier. Comme eux, il allait prendre une part essentielle à la redécouverte des merveilles de cette cité aux allures de mirage.
La restauration de la Terrasse du roi lépreux puis celle des Eléphants
Dès les premières semaines, l'archéologue français prit la tête du chantier de restauration du Baphuon.
"On travaillait du lever au coucher du soleil, à démêler chaque pierre une par une", racontait Pascal Royère. "Mais la récompense valait tous les efforts quand on arrivait à redonner vie à ces sculptures d'une beauté à couper le souffle".
"Pascal était un véritable exemple pour toute l'équipe" se remémorait Samedy Ith, un de ses anciens assistants khmers. "Il n'avait peur de rien, travaillait plus que nous tous et partageait son incroyable savoir avec humilité et générosité".
La remise en état du majestueux Baphuon
Un dévouement total qui interpella les plus hautes autorités de l'EFEO. En 1999, Pascal Royère fut ainsi choisi pour prendre la tête du plus ambitieux projet de restauration jamais entrepris sur le site d'Angkor : la rénovation du majestueux Baphuon.
Un défi colossal pour redonner tout son lustre d'antan à ce temple-montagne de 25 mètres de haut, couvert de milliers d'éboulis depuis sa destruction partielle au 16e siècle. Un chantier unique par son ampleur, qui avait déjà découragé Bernard-Philippe Groslier quelques décennies plus tôt.
Mais Pascal Royère n'était pas homme à reculer devant l'adversité. Pendant 15 années, aidé de centaines d'ouvriers locaux et de ses fidèles assistants, il consacra toute son énergie à démonter pierre par pierre ce millefeuille minéral pour en étudier la moindre sculpture.
"Mon rêve était de voir un jour le Baphuon dans toute sa splendeur, tout comme les visiteurs il y a 800 ans", confiait Pascal Royère au crépuscule de sa vie, alors que le chantier titanesque touchait à sa fin.
Un rêve réalisé, puisqu'en 2011 l'incroyable travail de reconstruction de ce temple de grès fut achevé. Le Baphuon avait enfin retrouvé sa superbe, majestueusement dressé pour l'éternité comme le chef-d'œuvre ultime du génie architectural khmer.
"Pascal Royère a littéralement ressuscité un monument que l'on croyait à jamais perdu. Un accomplissement unique qui restera l'une des plus grandes prouesses de conservation du patrimoine mondial", salua avec émotion l'historien Eileen Kleiner lors de l'inauguration.
La terrible maladie
Malheureusement, Pascal Royère ne put jouir bien longtemps de son immense réussite. À peine 3 ans après l'achèvement du Baphuon, l'archéologue français rendit son dernier souffle à l'âge de 49 ans des suites d’un cancer.
Une perte immense pour la communauté archéologique, privée d'un de ses plus brillants explorateurs des temps modernes. Un homme qui avait donné sa vie pour faire rayonner le riche patrimoine khmer bien au-delà des frontières du Cambodge.
Aujourd'hui encore, pour tous les visiteurs émerveillés par la splendeur restaurée du Baphuon, le nom de Pascal Royère résonne comme celui d'un héros. Grâce à son travail acharné sur ces terres lointaines, les prouesses des bâtisseurs d'Angkor pourront continuer d'émerveiller l'humanité pendant des siècles.
Un legs éternel et une source d'inspiration pour les futures générations d'archéologues, afin qu'à leur tour ils perpétuent l'œuvre de préservation entamée par cet explorateur d'exception. Pascal Royère incarnera à jamais la volonté de ne laisser nulle merveille de l'Histoire sombrer dans l'oubli.
Pascal Royère officia également en tant que Consul Honoraire de France à Siem Reap, charge qu’il assuma merveilleusement bien mais plutôt il faut le dire contraint et forcé par les autorités françaises. Cet homme exemplaire fuyait les mondanités car il consacrait habituellement 100% de son temps à son travail.
Auteur : Gérard THEVENET (qui a connu Pascal Royère)
À la recherche des moules d'Asie
Une aventure rocambolesque au Cambodge
C'était au milieu des années 90, bien avant que je ne crée mon agence de voyage. À cette époque, je possédais un bar-restaurant sur le quai Sisowath à Phnom Penh, non loin du majestueux Palais Royal, dont le nom était « La Taverne ».
.Chaque semaine, nous organisions une soirée paëlla très prisée, mais pour cela, il nous fallait des moules. Un habitant local m'avait alors confié qu'un Français élevait autrefois des moules dans une mangrove, un peu avant d'atteindre Sihanoukville. Malgré les épreuves traversées durant la période khmère rouge, les villageois continuaient à récolter les moules sur les piquets abandonnés de cet élevage.
L’expédition
Intrigué par cette information, mon ami français Gilles et moi décidâmes de partir en expédition pour dénicher ces précieuses moules. Après avoir emprunté des routes de plus en plus cahoteuses, nous dûmes abandonner notre fidèle Toyota Camry à plusieurs kilomètres du village, le chemin devenant totalement impraticable.
La rencontre avec les khmers rouges
Au détour d'un sentier, nous tombâmes nez à nez avec un groupe de jeunes soldats khmers rouges qui voulurent nous "raquetter". Leur chef me réclama cent dollars, ce à quoi Gilles répliqua avec humour : "Moi, je ne devrais vous donner que cinquante dollars ? C'est normal, je suis à moitié moins gros que lui !". Exprimée en anglais, cette remarque provoqua l'hilarité générale de nos preneurs d'otages improvisés.
Pour sceller cette rencontre inattendue, nous achetâmes une caisse de bière dans une bicoque délabrée aux abords du village et trinquâmes avec nos "nouveaux amis". Nous pûmes ensuite repartir sains et saufs, sans avoir déboursé un seul dollar. Avec le recul, nous réalisons que les choses auraient pu très mal tourner. C'était en 1996, seulement deux ans avant la mort de Pol Pot et la fin de la guerre au Cambodge.
Les gaufres locaux
À l'entrée de ce village reculé, dépourvu d'électricité, une vieille dame accroupie cuisinait des gaufres sur un feu de bois, utilisant un ancien gaufrier en fonte datant de l'époque coloniale française, un gaufrier en forme de cœur. Intrigués par cette scène surréaliste, nous nous sentîmes obligés de déguster quelques-unes de ses délicieuses gaufres.
Gaufrier en forme de cœur
Malheureusement, malgré la présence des piquets abandonnés, nous ne pûmes trouver le moindre vendeur de moules dans cette mangrove. Nous rentrâmes donc bredouilles à Phnom Penh, mais avec de merveilleux souvenirs d'une aventure à la fois belle et dangereuse, riche en rebondissements inattendus.
Epilogue
Cette expédition rocambolesque restera gravée dans ma mémoire comme un témoignage de la résilience des Cambodgiens, capable de poursuivre des traditions ancestrales malgré les tourments d'un passé douloureux. Elle symbolise également l'esprit d'aventure et de camaraderie qui m'animait à cette époque, prêt à parcourir des contrées reculées pour satisfaire les papilles de mes clients ou simplement assouvir ma curiosité.
Bien que nous n'ayons pas trouvé les moules convoitées, cette quête demeure une expérience humaine riche, où se mêlent le pittoresque, le danger et l'authenticité d'une rencontre avec les habitants d'un village cambodgien isolé.
Une aventure à la fois trépidante et savoureuse, qui rappelle que les plus beaux voyages ne sont pas toujours ceux que l'on avait prévus.
Auteur : Gérard Thévenet
Notre partenaire :
Odyssée dans les 4000 îles du Laos, entre nature sauvage et vestiges historiques
Niché au cœur du puissant fleuve Mékong, l'archipel des 4000 îles offre un dépaysement total dans une nature encore préservée. Cet éden de quiétude dans le sud du Laos regorge de merveilles insoupçonnées, mêlant charme bucolique, rencontres faunistiques étonnantes et patrimoine singulier hérité de l'époque coloniale.
Un petit bijou d'authenticité à découvrir loin des sentiers battus !
À la rencontre des dauphins d'eau douce
L'une des expériences phares dans les 4000 îles reste sans conteste l'observation des dauphins de l'Irrawaddy. Cette espèce endémique du Mékong, considérée sacrée au Cambodge voisin, trouve refuge dans ces eaux paisibles. Embarquez pour une croisière au lever du jour, quand les conditions sont idéales pour les apercevoir. Un spectacle magique de voir évoluer ces mammifères d'eau douce acrobates et joueurs !
La locomotive à l'abandon
Au cœur de cet archipel verdoyant se cache également un étrange vestige du passé colonial : une vieille locomotive à l'abandon sur l'île de Don Dhet. Cette ancienne ligne ferroviaire de 7 km inaugurée en 1897 permettait alors de contourner les dangereuses chutes de Khonephapheng pour acheminer les marchandises. Aujourd'hui à l'arrêt après la Seconde Guerre mondiale, elle était auparavant l'axe de transport essentiel dans la région pendant la colonisation française.
Vestiges coloniaux préservés
D'autres témoignages de cette période coloniale subsistent d'ailleurs dans les 4000 îles laotiennes. Ne manquez pas de flâner dans la petite ville balnéaire de Don Khone, dernière escale avant les chutes. Vous y découvrirez d'anciennes demeures coloniales restaurées, une gare ferroviaire désaffectée ou une école française aujourd'hui abandonnée... Un saisissant voyage dans le temps !
La vieille voie ferrée de Don Khone à Don Det offre une balade dépaysante au milieu de la nature tropicale luxuriante. En cheminant le long des voies rouillées, vous croiserez temples bouddhiques et petits hameaux de pêcheurs traditionnels.
Une immersion totale dans l'atmosphère bucolique et l'art de vivre insulaire !
Un petit coin de paradis naturel
Au-delà de ces curiosités historiques, les 4000 îles captivent par leurs paysages idylliques à couper le souffle. De majestueuses chutes d'eau, comme celles de Khonephapheng, déversent leurs puissants râles au cœur d'une végétation verdoyante quasi-vierge. Les amoureux de la nature seront comblés par les randonnées au cœur de cette oasis de paix écologique, véritable refuge pour une faune et une flore exubérantes !
Notre drôle d’expérience !
Avec des amis français de Siem Reap, eux pour le plaisir, moi aussi tout en faisant quelques repérages pour étoffer mes circuits.
Au cours d’un déjeuner nous avions commandé des plats locaux, le plat le plus connus est le « lap », ici les locaux servent des laps de tout : bœuf, porc, poulet, poisson, etc. un de nos amis qui ne faisait jamais comme les autres a commandé un lap de thon qui était mentionné sur la carte, cela nous étonna beaucoup car pas de thon dans les 4000 îles.
En principe le lap est un émincé de viande ou de poisson de la région.
Mais le lap de thon était tout simplement le contenu d’une boite de thon renversée au centre d’une portion de riz.
Résultats : Eclats de rire sauf pour celui qui avait commandé ce plat original !
Auteur : Gérard Thévenet
Henri Mouhot - L'Explorateur Audacieux qui a Dévoilé les Merveilles d'Angkor
C'était en 1860, dans les profondeurs de la jungle cambodgienne. Un homme solitaire, fourbu par des mois d'une marche éreintante, émergea soudain face à un spectacle à couper le souffle. Devant ses yeux ébahis se dressaient d'imposantes ruines envahies par la végétation luxuriante - les vestiges séculaires d'une cité oubliée. Cet aventurier n'était autre qu'Henri Mouhot, l'intrépide explorateur français qui allait inscrire son nom dans l'Histoire en redécouvrant les temples majestueux d'Angkor.
Né en 1826 dans une modeste famille de marins-pêcheurs de Montbéliard, Henri Mouhot n'était pas prédestiné à une existence aussi palpitante. Fantasque et indiscipliné dès son plus jeune âge, il fut renvoyé de l'école à 12 ans pour insolence envers ses professeurs. C'est finalement la voie des voyages et de l'aventure qui le séduisit, celle-là même qui allait le mener sur les traces d'une civilisation disparue.
En Thaïlande, première escale mouvementée
Avant même d'atteindre les rivages du Cambodge, Mouhot avait déjà eu son lot d'expéditions trépidantes. C'est en Thaïlande, alors appelé le Royaume du Siam, que le jeune naturaliste posa d'abord le pied en 1858. Fasciné par la flore et la faune locales, il arpenta sans relâche les forêts de ce pays encore mystérieux, multipliant les spécimens d'oiseaux et de plantes inconnus jusque-là.
Mais ce périple ne fut pas de tout repos. Une anecdote célèbre raconte qu'à Bangkok, jugeant les auberges trop insalubres, Mouhot décida de camper à même la rue devant son consulat. Un choix qui lui valut d'être pourchassé par les autorités siamoises outrées par cette entorse aux bonnes mœurs ! L'explorateur dut son salut à l'intervention du consul qui put le tirer de ce mauvais pas.
L'odyssée cambodgienne
En 1859, Mouhot franchit la frontière cambodgienne, déterminé à être le premier Européen à étudier de près la faune et la flore de ce royaume alors quasi inexploré. Mais dans un premier temps, ce sont surtout les obstacles naturels qui se dressèrent sur sa route : pluies torrentielles, chaleur étouffante, insectes voraces et fièvres récurrentes.
"J'ai lutté contre tous les fléaux de la nature", écrira-t-il dans ses mémoires, "privations, fatigues, maladies, dangers sans nombre de la part des bêtes sauvages et des peuplades barbares". Pourtant, rien ne put entamer la ténacité du Français, animé par sa passion dévorante pour l'exploration.
C'est ainsi qu'en janvier 1860, après des semaines d'une marche éreintante à travers la jungle, Henri Mouhot se retrouva nez-à-nez avec les vestiges grandioses d'une cité en ruines, ensevelie sous les lianes et les racines géantes. Une vision irréelle, digne des plus beaux contes, qui allait changer sa vie à jamais.
"Un de ces monuments incomparables et uniques dans le monde entier"
Face aux temples sculptés d'Angkor, Mouhot n'en crut pas ses yeux. Dans une lettre enflammée à sa famille, il décrivit "un de ces monuments incomparables et uniques dans le monde entier". L'explorateur consacra alors plusieurs semaines à étudier, dessiner et arpenter ces édifices prodigieux aux allures de cités englouties par la nature.
Son émerveillement atteignit son comble devant le somptueux Angkor Vat, joyau de cette ancienne capitale khmère : "Impossible de se faire une idée de la majesté, de la grandeur et de la magnificence des ruines vénérables d'Angkor... Ce temple immense est vraiment la merveille du monde levant."
Mais au-delà de la beauté quasi surnaturelle de ces lieux, c'est surtout la démesure de ces constructions qui frappa Mouhot. "Quels furent ces peuples inconnus à l'Europe savante ?", s'interrogea-t-il. "Quelles richesses inouïes leur permirent d'élever ces monuments gigantesques ?" Des questions qui taraudèrent l'explorateur jusqu'à sa dernière heure.
Un destin funeste mais une gloire immortelle
Après plus de deux mois sur le site d'Angkor, Mouhot dut poursuivre son odyssée en territoire laotien où de nouvelles merveilles l'attendaient. Mais les fatigues accumulées et les multiples blessures eurent raison de sa santé. En novembre 1861, vidé par des fièvres tenaces, Henri Mouhot rendit son dernier souffle près de Luang Prabang, au cœur de la mystérieuse péninsule indochinoise.
Ce destin tragique, à seulement 35 ans, ne fit pourtant qu'accroître la gloire de l'aventurier. Son récit foisonnant "Voyage dans les royaumes de Siam, de Cambodge et de Laos", publié à titre posthume en 1868, connut un immense succès en Europe. Les descriptions flamboyantes de Mouhot éveillèrent pour la première fois la curiosité du vieux continent pour les cités khmères oubliées.
"Une nouvelle Athènes des ruines titanesques a été découverte", s'enthousiasma un journaliste français. Angkor devenait soudain l'une des merveilles architecturales de l'humanité, au même titre que les temples antiques de la Grèce. Un engouement qui perdure encore aujourd'hui.
Mais au-delà des temples majestueux, c'est peut-être dans les trésors de la nature que résida la plus grande contribution d'Henri Mouhot. Durant ses années d'exploration en Asie du Sud-Est, le naturaliste découvrit plus d'une vingtaine d'espèces d'oiseaux jusqu'alors inconnues, comme le fameux faisan de Mouhot, devenu l'emblème national du Cambodge.
Plus qu'un simple explorateur, le Français était un observateur passionné des merveilles du monde. Un amoureux de l'aventure aux qualités de chercheur d'or et de conteur hors-pair, qui révéla au monde les splendeurs oubliées d'une civilisation disparue. Un destin unique, flirtant avec la légende, pour celui qui porta un regard neuf sur les mystères de l'Extrême-Orient.
Auteur : Gérard Thévenet
Jean Commaille - Le Destin Tragique d'un Explorateur d'Angkor
Un aventurier du début du XX ème siècle
Chers visiteurs, vous vous apprêtez à fouler un sol chargé d'histoire, celui des grandioses ruines d'Angkor au Cambodge. En parcourant ces vestiges millénaires, n'oubliez pas de vous remémorer le destin tragique de Jean Commaille, un explorateur français qui perdit la vie sur ce site en 1916 dans des circonstances dramatiques.
Né en 1867 à Paimboeuf, cette modeste commune de Loire-Atlantique était bien loin de se douter que son enfant deviendrait une figure marquante de l'archéologie française en Indochine. Pourtant, dès son plus jeune âge, le petit Jean se passionna pour les récits d'explorateurs, dévorant les livres sur les civilisations orientales.
Une soif d'aventure qui ne le quitta jamais, le poussant à intégrer à 21 ans l'École française d'Extrême-Orient, un institut voué à l'étude des cultures d'Asie du Sud-Est. Un véritable tremplin pour réaliser son rêve : partir à la découverte des trésors archéologiques de ces contrées lointaines.
En 1900, le jeune diplômé eut enfin l'opportunité d'embarquer pour Saigon, première escale d'un périple semé d'embûches. Car dans ces temps révolus, rejoindre l'Indochine relevait d'un véritable exploit, entre les interminables traversées en bateau, les épidémies tropicales et les risques de brigandage.
"Les privations, la fatigue, la chaleur accablante, ne m'ont jamais
découragé", relatera plus tard Commaille dans une lettre envoyée à ses proches. Passionné jusqu'au bout des ongles, il brava tous les dangers pour explorer les ruines à la machette.
Le temps des récompenses
Un courage et un dévouement récompensés en 1907 par sa nomination au poste d'archéologue en chef d'Angkor par l'École française d'Extrême-Orient. L'aboutissement d'années d'efforts pour ce chercheur bouillonnant, enfin chargé de superviser les fouilles sur ce site exceptionnel.
Durant près d'une décennie, Commaille consacra chaque jour de sa vie à l'étude minutieuse des temples d'Angkor. Un travail de bénédictin, où chaque pierre, chaque motif était patiemment détaillé pour tenter de percer les mystères de la civilisation khmère.
"Levé à 4h chaque matin, je pars faire mes relevés archéologiques dès la fraicheur matinale", écrira-t-il à sa famille. Un véritable ascète sur le terrain, animé par sa passion dévorante pour ces ruines à la beauté saisissante.
Pourtant, malgré tous ses efforts, Commaille ne put jamais mener à son terme son grand projet : établir la chronologie précise de la construction d'Angkor et de ses centaines de temples sur plusieurs siècles. Un travail de titan alors inexploré qui demeura son obsession.
Découvrir la vérité
"Découvrir le fin mot de l'histoire, voilà mon unique but", confiait-il à ses collègues la veille de sa tragique disparition en 1916. Un drame qui survint alors qu'il escortait la paye de la mission archéologique à travers la jungle cambodgienne.
Une embuscade tendue par des rebelles, les balles fatales tirées sur ce brillant chercheur de 49 ans... On ne connaîtra jamais les véritables motifs de son assassinat. Avait-il découvert un secret enfoui depuis des siècles ? Fut-il victime d'un simple brigandage ? Les circonstances restent encore aujourd'hui nimbées de mystère.
Ce qu'on sait, c'est que son décès plongea dans un profond chagrin son épouse Marcelle et leurs deux jeunes filles, qui avaient tout quitté pour le rejoindre sur cette terre lointaine. Elles ne purent lui dire un dernier adieu, Jean Commaille reposant pour l'éternité au cœur des ruines qui lui étaient si chères.
Près d'un siècle plus tard, les visiteurs émerveillés par la splendeur d'Angkor ignorent souvent le nom de l'homme qui consacra sa vie à l'exploration de ce joyau du patrimoine mondial. Pas un célèbre conquérant ni un monarque, mais un humble archéologue français dont l'existence s'acheva tragiquement sur ces lieux chargés d'histoire.
Alors en parcourant les allées majestueuses du somptueux Angkor Vat, n'oubliez pas de vous recueillir un instant à la mémoire de Jean Commaille. Son souvenir fait à jamais partie de l'âme de ces temples, lui qui versa son sang pour transmettre leurs secrets aux générations futures. Une stèle est érigée à sa mémoire près du site du Bayon.
Certaines rumeurs parlent d’un assassinat pour dérober la paye des employés de l’Ecole Française d’Extrême Orient travaillant sur le site d’Angkor, quelqu’un aurait-il des informations sur ce sujet ?
Photo de Jean Commaille à Angkor (Archives EFEO)
Auteur : Gérard Thévenet
Plateau de Bolovens au sud Laos
Le Laos, trésors secrets d'Indochine
Le Laos, petit pays discret d'Asie du Sud-Est, attire de plus en plus les voyageurs en quête d'authenticité (mots-clés : authenticité, hors des sentiers battus). Bien que Luang Prabang et les chutes de Kuang Si soient incontournables, cette terre bouddhique regorge aussi de merveilles méconnues à explorer loin des foules. Partez sur les chemins de traverse à la découverte des plus beaux endroits secrets du Laos !
Champassak, le Laos d'antan
Souvent ignorée des circuits traditionnels, la région de Champassak dévoile une facette insoupçonnée du Laos. Ici, le temps semble s'être arrêté avec ses villages de campagne paisibles, ses temples en ruines envahis par la végétation et son ambiance feutrée. Flâner dans les ruelles ombragées de Champassak, admirer les statues décrépites des temples Vat Phou et Vat Huawhan, goûter les délicieux tam maques : autant d'expériences authentiques à vivre au rythme nonchalant de la vie laotienne.
Muang Ngoi, havre de paix au bord du Mékong
Nichée sur les rives séculaires du Mékong, la bourgade préservée de Muang Ngoi offre une parenthèse enchantée. Avec ses sentiers escarpés bordés de rizières en terrasses, ses paillotes typiques ombragées de bananiers et sa quiétude immuable, elle dégage une atmosphère hors du temps. S'y rendre en bateau depuis Nong Khiaw pour déambuler ensuite parmi ses ruelles de terre rouge immergées dans la vie rurale laotienne, voilà une expérience rare à savourer loin des circuits touristiques.
Le mythique site d'Hinboun
Bien que situé à seulement 90 km de Vang Vieng, le site rupestre spectaculaire d’Hinboun reste méconnu des itinéraires balisés. Un détour s'impose pour découvrir ce joyau caché de la nature laotienne : un gouffre abyssal de 100 mètres de diamètre au fond duquel coule une rivière turquoise ! Une randonnée de 2h30 à travers paysages montagneux vallonnés et forêts primaires vous y mènera. Le spectacle final, sublime, récompense les plus courageux explorateurs.
Les émerveillantes grottes de Kong Lor
Une autre prouesse naturelle insoupçonnée se cache dans la campagne laotienne : les majestueuses grottes de Kong Lor (mot-clé : grotte secrète). Un univers d'une beauté renversante fait de concrétions calcaires multicolores illuminées par des jeux de lumière féeriques ! Seule une petite partie de ce réseau titanesque de près de 8 km a été explorée, le reste gardant encore ses mystères intacts. Une véritable plongée au cœur des entrailles du Laos, à vivre de préférence au lever du soleil pour un émerveillement assuré.
La quiétude du Plateau des Boloven
Avec ses majestueuses cascades, plantations de café, villages ethniques et panoramas à couper le souffle sur des montagnes verdoyantes, le Plateau des Boloven (mots-clés : plateau, région secrète) dévoile l'une des plus belles facettes naturelles et authentiques du sud laotien. Sillonner les routes sinueuses de cette région montagneuse préservée du tourisme de masse mène à la rencontre de nombreux trésors cachés comme les chutes de Tad Yeung et les farouches villages Laven. Une immersion hors des circuits tout tracés pour les amoureux de nature et de rencontres vraies.
Laissez-vous tenter à votre tour par les charmes discrets des plus beaux coins secrets du Laos ! De la quiétude du Plateau des Boloven aux mystères des grottes de Kong Lor en passant par l'authenticité des villages tels que Muang Ngoi, ce pays porte encore bien des merveilles méconnues à découvrir en s'écartant des foules touristiques.
Gérard Thévenet
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